Le billet de Raymond - clôture de la quinzième saison

Une ultime soirée sonore et colorée
pour clore la quinzième saison
du P’tit Bar de Saint Ouen

            Une année exceptionnelle pour le P’tit bar de Saint-Ouen qui a présenté cette saison un programme de très grande facture. Originalité, talent, humour réfléchi, musicalité rafraichissante, rien ne manquait dans les choix des responsables qui une fois encore ont joué sur les amitiés solides de leurs connaissances. Les habitués de ce lieu de rêve, né d’une modeste école rurale appelée à disparaître pour devenir un lieu où l’intelligence, l’humanisme souriant et le talent du cœur souligné de fraternité se sont associés, ont retrouvé leur raison d’être.

            Le samedi 26 mai, la dernière représentation devait se dérouler en plein air, apportant un peu de nature, la Saint-Jean traditionnelle étant escamotée cette année. Mais le ciel et ses caprices lançant leurs nuages noirs d’orage à l’assaut du P’tit Bar, les organisateurs se sont sagement repliés à l’abri des roulements de tambour menaçant du tonnerre et de ses stries éclairant d’éclairs indisciplinés chargés de véhémence.
            Fama et ses tonton’s Friends, venus en voisins du chef-lieu du département, se sont emparés de l’estrade du P’tit Bar. Et d’entrée Fama, sa voix chaude et séduisante, son N’goni, harpe hypnotique qui se joue à quatre doigts, deux pouces et deux index, et qui se tient comme une canne de pêche à la ligne, amorça les chants de son pays natal, le Mali, mélangés aux sonorités alternées du rock et du blues. La salle du P’tit Bar cédant place à une piste de danse se laissa gagner avec gourmandise par ces rythmes chauds, envoûtants, pour un délicat voyage musical riche de sensations nouvelles et inconnues. Les musiciens tous virtuoses, tel le djembéiste ou les guitaristes dont l’un d’eux n’hésita pas à mêler les plaintes de la tradition folklorique à l’aide de son accordéon diatonique rivalisèrent dans l’art du dépaysement accompagné de joie partagée. 
            Bref, une soirée qui a séduit et captivé un public charmé par cette atmosphère musicale venue d’un autre monde.

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