Le billet de Raymond - LEONID (11 et 12 janvier)

Deux soirées endiablées
avec Léonid et son duo de cirque musical

             Pour marquer l’avènement de l’an nouveau, le P’tit Bar de Saint-Ouen a offert à son fidèle public deux soirées de gala les vendredi 11 et samedi 12 janvier. Au programme Léonid et son étrange duo musical.

             Il est vrai que dans la traversée angoissante des temps actuels, il était judicieux de réchauffer et le moral et le cœur. Et le cirque endiablé de Léonid paraissait le meilleur programme même si les racines de celui-ci puisaient leurs sources dans la souffrance et les affres de la difficulté de vivre.
            Avec humour, comme toujours, Patrick annonça que, vu le nombre d’instruments de musique envahissant la scène, on aurait pu croire que le P’tit Bar s’apprêtait à accueillir un orchestre philharmonique. En fait deux, seulement deux artistes ont joué et ravi un public conquis par les prouesses musicales et créatrices de ces intermittents du spectacle.
            Fabian Daïan et Rémi d’Aversa, cousins de vie et jumeaux de métier ou de scène, ont su réunir leurs dons de musiciens, de jongleurs de mots et de notes. Leurs talents d’automates savent mettre en scènes leurs phrases et leurs gestes. Ils prennent les mots de tous les jours pour les habiller en dimanches et offrent un spectacle qui brûle les planches en donnant à réfléchir.
            Ils frôlent le suicide, s’échappent de la crise de délirium qui les menace. Ils ont malencontreusement oublié qui ils sont. Ils ne savent plus où ils habitent. Ils ne savent plus à qui sont ces larmes qu’ils essuient. Mais les heureuses trouvailles rassemblées dans leurs découvertes, restaurées, réunies, présentées avec talent dans des textes musicaux d’importance, font naître l’admiration. Et lorsque le duo sur une musique sud américaine chante la chaîne sans verbe, litanie sans autre mot que les grands noms de la Révolution Française de mai 2017 : Vivendi, Véolia, Dassault, Thales, PSA, Nestlé, Essilor, Monsanto, Sodexo, Sanofi etc… etc… la salle crépite d’applaudisseements, chavirée de plaisir devant l’ironie de cette énorme invention révélatrice d’un talent inimitable.

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